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mercredi 7 mars 2012

Le Festival International des Arts de l'Ahaggar






Edito 2012 Faire aujourd’hui en pensant à demain. Que restera t-il de nos peines et de nos joies, de nos espoirs et de nos effrois quand la poussière de notre caravane retombera ? Lorsque se dissipera l’éclat lumineux des sourires échangés lors des rencontres intenses mais éphémères ? C’est en réponse à cette interrogation brulante et légitime que la troisième édition de notre festival a décidé de choisir son crédo, son étoile polaire et sa boussole, la transmission. Avant tout, le festival maintient son cachet fondamental, celui de la rencontre, de la beauté et de la paix. Du Mali, du Niger et de Mauritanie viendront des artistes talentueux tels que Bambino, le groupe Tinariwen et la diva Malouma qui feront le bonheur de leurs nombreux fans à Tamanrasset. Les deux premières éditions ont suscité des vocations, ont donné envie de faire, certains animateurs et animatrices d’ateliers sont devenus de véritables « vedettes » locales. Mais ce ne sont là que des phénomènes de surface, il nous faut aller au fond. Cette année, les jeunes compétences locales sont beaucoup plus impliquées dans l’organisation du festival. Une démarche a été inaugurée pour associer le centre universitaire de Tamanrasset dans l’animation scientifique. Le concours de contes, très attendu, s’ouvre aux supports audio et audio-visuel pour permettre aux détenteurs de la tradition de livrer directement leurs trésors. Ainsi le festival peut devenir un lieu de préservation, de sauvegarde, et de transmission du patrimoine culturel immatériel. Autre nouveauté, la tente (iheket) de l’imzad sera lancée au campement du festival. Il s’agit de restituer chaque soir, les conditions réelles de l’exécution de l’imzad. Les meilleures joueuses d’imzad et les poètes de la région viendront se produire devant un public invité en nombre restreint, composé de vieux amateurs et de jeunes en quête savoir. Ils partageront un moment de communion pour que les jeunes générations aient envie… Premier fruit du festival, la création d’une association d’astronomie à Tamanrasset qui est invité aux activités du campement. L’objectif lancé lors de la deuxième édition qui consiste à créer à Tamanrasset une « réserve de ciel étoilé » est plus que jamais d’actualité avec ce nouveau né. Autre nouveauté, pour cette édition, la programmation couvrira un territoire plus grand, le festival proposera des activités à Abalessa et à In Salah. Un festival ne fait pas le printemps d’une culture. Mais lorsque la joie et la beauté sont accessibles et la pratique artistique possible et à la portée des jeunes talents, les horizons deviennent illimités à condition de faire confiance à notre jeunesse.
http://www.festival-tamanrasset-ahaggar.com/

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