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dimanche 8 avril 2012

Souk-Ahras : La production de lait cru en hausse


La filière lait connaît une sensible et constante  évolution en matière de production, celle-ci ayant atteint 92 millions de litres  à la fin du mois d'octobre dernier à Souk-Ahras, malgré les faibles capacités  locales de transformation, cette activité n’étant assurée que par une seule  laiterie qui traite 40.000 litres/jour.         
La conduite de l’élevage des vaches laitières demeure globalement "traditionnelle"  dans cette wilaya en dépit de l'évolution du cheptel, de l'augmentation de la  production et de la croissance du nombre d'éleveurs, expliquent les responsables  locaux du secteur qui rappellent qu’en octobre dernier, la localité de Mechrouha  avait été primée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural  pour avoir été classée, avec 25 millions de litres, première commune productrice  de lait du pays.         
Selon le directeur des services agricoles (DSA), 32% de la production  ont été réalisés par 9.000 vaches modernes soit 17% du cheptel composé de 50.100  vaches laitières. Le volume collecté a augmenté pour être porté à 34 millions  de litres, soit 38 % de la production totale grâce aux mesures incitatives du  ministère de l'Agriculture.         
Quelque 34 millions de litres des quantités collectées ont été transférés  vers les unités de Guelma, Annaba, Skikda, El-Tarf et Constantine et le reste  vers les commerces de vente de lait cru.         
Le cheptel bovin de la wilaya compte au total 87.600 têtes dont 12.100  vaches hybrides et 29.000 de race locale. Souk-Ahras compte également 5.000  éleveurs dont 2.100 intégrés au programme de collecte de lait, ajoute le DAS,  M. Abderahmane Mansouri.         
L'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) verse depuis  juin 2010 des aides publiques aux éleveurs (12 DA/litre), aux collecteurs (5  DA/litre) et aux unités de transformation (5 DA/litre), a-t-il rappelé également.         
Outre l’insuffisance d’unités de transformation, la filière est confrontée  à la faiblesse de la diversification des aliments de bétail, limitée au fourrage  concentré et aux herbes sèches, au manque de suivi vétérinaire et à la mauvaise  organisation de l'activité de collecte.  Pour améliorer la prise en charge de la filière, un projet a été lancé  en octobre dernier dans le cadre d'un partenariat algéro-français entre l'Institut  technique d'élevage et un groupe français.          
L'objectif du projet est de mieux coordonner les efforts des opérateurs  de la filière en vue de développer la production et la collecte du lait au travers  de l'assistance, dans une première phase, de 300 éleveurs, indique le DAS, relevant  que le projet devra également permettre l'amélioration de la qualité des aliments  et de la production des semences de fourrages.
Une structure a été constituée pour suivre ce projet de soutien  technique qui vise également à instaurer une nouvelle dynamique au sein des  associations des éleveurs, des collecteurs et des autres intervenants.         
En mai 2011, un conseil régional interprofessionnel de la filière lait  réunissant les opérateurs de cinq wilayas avait été créé, rappelle encore le  directeur des Services agricoles.         
Dans ce contexte, il a préconisé l'ouverture dans la wilaya de Souk-Ahras d'une agence de l'Office national du lait afin d’encadrer l'évolution de  la filière et de prendre en charge les questions liées à la formation et la sensibilisation.         
Il a également plaidé pour le relèvement de l'indemnisation accordée  aux éleveurs en cas d'abattage de vaches malades (brucellose, tuberculose).         
Le directeur de l'industrie, de la PME et de la promotion des investissements  a appelé, de son côté, à la mise en place d'un système de production local basé  sur une connaissance réelle des potentialités et la valorisation des divers  produis de la filière (lait et dérivés, laine, cuir).         
L'insémination artificielle reste en outre peu développée dans cette  wilaya qui a vu jusqu'à septembre dernier l'insémination de 29 vaches (8 seulement  avec succès), pour un taux de réussite de 27,5%, indique le directeur de la  coopérative agricole polyvalente de Sedrata qui impute la faiblesse du taux  de réussite à l'absence sur le marché de certains produits nécessaires à cette  pratique et au manque de moyens au centre d'insémination de cette coopérative.         
Le directeur des services agricoles de la wilaya a appelé à ce propos  le Centre national de l'insémination artificielle à soutenir le développement  dans la wilaya de cette technique d'amélioration génétique du cheptel bovin  productif.

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