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jeudi 8 mars 2012

Voitures électriques : un futur marché très prometteur



La voiture électrique s’apprête à fouler l’asphalte des routes hexagonales. Selon une récente étude du cabinet de consultants Bain & Company, les véhicules électriques seront plébiscités massivement par les automobilistes en fonction de leur prix d’achat. S’ils tournent autour de 10 000€, leur entrée sur le marché français sera fracassante.
La présidence espagnole de l’Union européenne réfléchit actuellement aux modalités du plan européen de développement des voitures électriques qu’elle compte présenter le mois prochain. Véritable moteur de lutte contre le réchauffement climatique, la voiture électrique doit aussi réduire notre dépendance énergétique.


En France, une récente étude d’un cabinet de consultants met l’accent sur le caractère essentiel des incitations gouvernementales. Une voiture électrique, du fait de sa batterie, coûte très cher à l’achat. Malgré la prime de 5 000€ offerte à tout acquéreur, le prix reste élevé. Une grande majorité des consommateurs, même s’ils sont sensibles aux questions environnementales, ne pourra pas débourser 20 000€ pour une petite voiture. 

1,5 million de voitures électriques dans le monde

Les subventions sont donc primordiales. Selon l’étude, si celles-ci font baisser les prix des voitures électriques à 10 000€, les Français en achèteront 100 000. Au niveau mondial, au prix de 10 000€, ce ne sont pas moins de 1,5 million de véhicules électriques qui trouveront preneurs. Menée sur près de 4 000 automobilistes de huit pays, l’enquête des consultants de Bain & Company révèle notamment que les aides gouvernementales vont conditionner l’essor des voitures propres. « Si l’on vend la voiture électrique à son vrai coût, soit environ 20 000€, on évalue le marché mondial à 350 000 véhicules par an, dont 35 000 en France », explique François Montaville, l’un des auteurs de l’étude. La prime gouvernementale de 5 000€ incitera donc à l’achat de 65 000 véhicules.

Différents types de clients : les aisés impulsifs…

Le cabinet Bain & Company s’est également attaché à définir le profil des futurs conducteurs de voitures électriques. Ceux dont la réflexion avant l’achat ne devrait pas être trop longue, et qui représenteront les premiers clients de ce type de véhicules sont appelés les « Premium 2.0 ». Disposant de moyens financiers élevés, les Premium 2.0 possèdent déjà une grosse berline et souhaitent faire l’acquisition d’une seconde petite citadine. Pas vraiment soucieux d’écologie, ils plébiscitent des véhicules silencieux, neufs et innovants. Selon les résultats, ces Premium 2.0, même s’ils ne représentent que 2 % de la population française, devraient acheter entre 25 000 et 30 000 voitures électriques. 

… et les classes moyennes réfléchies

Viennent ensuite les clients plus réfléchis, « attentifs à leur budget » qui devraient constituer la part la plus importante de ce nouveau marché avec l’acquisition de 45 000 véhicules. Imperméables à toute considération écologiste, ils ne sont prêts à en faire l’achat qu’en fonction du maintien de la prime. Enfin, la troisième catégorie de consommateurs se rapproche sensiblement des Premium 2.0. A l’exception du niveau de revenu, 60 % inférieur à celui des Premium. Concernés par les questions environnementales, désireux de faire l’achat d’équipements innovants, les « innovateurs verts » devraient acheter 9 000 véhicules électriques. 

Enfin, les « retardataires », comme leur nom l’indique, ne se porteront acquéreurs de véhicules électriques que tardivement. Et seulement si la prime gouvernementale est maintenue. S’ils représentent 30 % de la population française, ils ne seront que 18 % du total des futurs clients du marché automobile électrique avec une prévision de 18 000 voitures achetées.

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